Après plusieurs mois d’attente, le concurrence de ChatGPT made in Google débarque en France et dans le reste de l’Europe. Pour marquer l’entrée en piste de Bard, le Californien a annoncé une série de mises à jour, incluant la personnalisation des réponses ou l’insertion d’images dans les requêtes.
C’est en février dernier que Google a dévoilé pour la première fois Bard, son agent conversationnel basé sur l’IA générative. Ce dernier, voué à concurrencer le très prisé ChatGPT d’OpenAI, n’a jusqu’à présent eu qu’un impact limité qu’il est resté plusieurs mois cantonné aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ce n’est qu’en mai dernier que Sundar Pichai, CEO d’Alphabet a ouvert à tous la possibilité d’essayer Bard dans 180 pays, à l’exception des pays de l’UE.
Le 13 juillet, le géant de la recherche a finalement annoncé le déploiement de son IA au Brésil et en Europe ainsi que sa disponibilité dans de nouvelles langues – dont l’allemand, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français, l’hindi, etc. Dès à présent, Bard est donc disponible dans plus de 40 langues et 230 pays et territoires. « Nous nous étendrons progressivement à d’autres pays et territoires en conformité avec les réglementations locales et nos principes d’IA » a précisé la firme. La nouvelle n’a d’ailleurs pas fait l’unanimité puisque sur Twitter, David Libeau , développeur et spécialiste de l’ouverture des données publiques, a écrit : « Bienvenue à GoogleBard en France, une plainte t’attend à la Cnil ». Ce dernier a en effet déposé plainte il y a quelques semaines auprès de la Commission comme il l’avait fait à l’encontre de ChatGPT, et pour les mêmes raisons. Il explique en effet avoir testé l’outil en avant-première il y a plusieurs semaines et avoir « très facilement réussi à faire apparaître mes nom et prénom. Et comme ChatGPT, Bard a affiché de fausses informations me concernant ». Pour l’heure, l’autorité administrative n’a pas réagi. Dans le même laps de temps, Google a annoncé une série de mises à jour majeures.
Écouter et personnaliser les réponses
Les utilisateurs peuvent désormais écouter les réponses de Bard, simplement en sélectionnant l’icône « écouter » lors de l’envoi d’une requête. Utile pour connaître la prononciation correcte d’un mot ou écouter un script. . Cette fonctionnalité est maintenant disponible dans plus de 40 langues. L’internaute peut aussi modifier le ton et le style des réponses de Bard à travers cinq modes différents : simple, long, court, professionnel ou informel. « Par exemple, vous pouvez demander à Bard de vous aider à rédiger une annonce pour vendre un fauteuil vintage, puis raccourcir la réponse à l’aide du menu déroulant » indique Jack Krawczyk, director of product management de Google. Cette fonction est disponible en anglais et sera bientôt étendue à d’autres langues.
Les utilisateurs peuvent aussi désormais inclure des images dans leurs requêtes. « Lors de notre événement Google I/O, nous avions annoncé l’intégration de fonctions de Lens dans Bard. Que vous souhaitiez plus d’informations sur une image ou que vous cherchiez l’inspiration pour un texte accompagnant une image (un mot de remerciement par exemple), vous pouvez désormais faire des requêtes intégrant du texte et des images, et Bard analysera la photo pour vous aider, » précise Jack Krawczyk. Si cette fonction n’est pour l’instant disponible qu’en anglais, Google devrait rapidement l’étendre à d’autres langues.
Bard autorise aussi à épingler, organiser et modifier les conversations depuis la barre latérale. Pour exporter du code, Google propose également en plus de Colab, une fonction d’export du code Python vers Replit. Enfin, des liens partageables permettent de partager ses idées et ses créations avec d’autres. Trois fonctions déployées dans plus de 40 langues depuis le 13 juillet dans l’ensemble des pays et territoires dans lesquels Bard est accessible.