Juste avant le démarrage de l’Euro 2020, lors d’une conférence de presse, le footballeur Cristiano Ronaldo a écarté deux bouteilles de Coca-Cola posées devant lui et recommandé plutôt de l’eau. Surfant sur l’événement, Ikea s’est amusé à renommer une bouteille Cristiano et à expliquer qu’elle était réservée à l’eau. (Image Instagram Ikea Canada)
Les plaisanteries ou les clashs arrangés dans les réseaux sociaux, entre community managers de marques différentes, voire concurrentes, sont de bons moyens de se donner une image sympathique, drôle et d’engager potentiellement plus de consommateurs. En ce mois de juin 2021, c’est Ikea Canada qui s’est invité dans l’événement le plus médiatique du moment, l’Euro 2021. L’histoire commence avec un geste très médiatisé de Cristiano Ronaldo. En pourfendeur de malbouffe, le joueur star portugais a écarté deux bouteilles de Coca-Cola posées devant lui sur la table de conférence de presse et invité les journalistes à plutôt boire de l’eau.
Cristiano Ronaldo écarte deux bouteilles de Coca-Cola devant lui, puis prononce le mot « agua ». Ikea a emboîté le pas au plus célèbre footballeur du monde dans une publicité en forme de plaisanterie sur une carafe réservée à l’eau.
Quelques jours plus tard, Ikea a partagé un message publicitaire pour une de ses bouteilles en verre de la collection Korken, qu’il a renommée… Cristiano. La description du produit ? « Reusable bottle for water only » (Bouteille réutilisable, uniquement pour de l’eau). Coca-Cola et Pepsi sont d’ailleurs friands de ces échanges comme Burger King et McDonald’s. En France, les community managers de SFR et de la SNCF se sont amusés à critiquer mutuellement les retards de train et les difficultés de connexion.
Reste à savoir comment Coca-Cola qui a investi plus de 30 millions d’euros dans le sponsoring de l’événement va réagir à cette petite plaisanterie. Ou pas. Peut-être appellera-t-il des joueurs moins connus qui ont interpellé la marque pour qu’elle les sponsorise, raillant ainsi le footballeur le plus riche de la planète pour son geste. Du côté d’Ikea, en France en particulier, cette action aura peut-être le mérite de détourner l’attention d’une information à l’impact particulièrement négatif : la condamnation de la filiale pour surveillance de masse de ses salariés…
Emmanuelle Delsol